L’aiguillon n°2 : Too beef vegans ? (Première partie)

Les excès de notre modèle économique occidental mènent à une gabegie planétaire telle que les limites de nos ressources nous apparaissent chaque jour plus alarmantes. Face aux ultimatums répétés du corps scientifique, les consciences séveillent, se regroupent et appellent à la recherche de modèles sociaux plus pérennes. Au seul vu des courbes de population, des stocks en énergie fossile et de limpact climatique des gaz à effets de serre, léquation à résoudre semble de taille.

Sur le plan alimentaire, le modèle qui sest imposé avec lavènement de lère industrielle par les puissances coloniales est de plus en plus décrié : UNSUSTAINABLE. Au nom de quelle idéologie peuton soutenir un système de production agricole au rendement négatif : Il faut plus dune calorie
fossile pour produire une calorie alimentaire, alors que le fameux quatuor Terreeauairsoleil nourrit les êtres vivants depuis toujours ? Comment soutenir un système qui nécessite le transport par voie maritime dune grande partie de lalimentation de végétaux et danimaux dénaturés ? Comment accepter une agriculture qui épuise les nappes phréatiques des 4 coins du globe ? Au nom de quels profits promouvoir une alimentation surprotéinée qui nuit tant à la santé, coûte tant à la collectivité ? Pourquoi nourrir des ruminants avec des céréales qui les fragilisent alors que ce grain ferait de bonnes galettes dans les millions de foyers où rôde la faim ?

Face à tant dinepties qui font injure à lHomme, certains sont tentés par lextrême : Simplement ne plus consommer de viande, voire, supprimer tout produit dorigine animale de notre assiette. Une telle motivation relève le plus souvent du pragmatisme (Notre corps nen a pas besoin, la consommation de viande serait malsaine), parfois, dune philosophie liée à la non violence (Tuer un animal serait un acte indigne de lêtre humain) et dans lextrême, à une idéologie selon laquelle lanimal domestiqué serait une hérésie, quil faut relâcher dans la nature toutes nos poules et tous nos veaux, ne plus tirer profit de lesclavagisme de la poule en lui dérobant son œuf, de la vache en lui tirant son lait Ces idées génèrent forcément des débats qui amplifieront à la mesure de
lurgence alimentaire et de la surpopulation en mammifères (humains et autres bestioles) de notre planète.

Dans laiguillon du mois de juin, nous tenterons dimaginer notre territoire livré (sans pâture !) à un monde végan ou à lalternative dun élevage non concentrationnaire, lié au sol et autonome, limitant les intrants au maximum Entre cette joyeuse opposition ça pourrait bien saigner alors restons calmes et ne buvons que du sang de la terre : du bon vin bio de la buvette du Martsi !

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