Les associations qui militent contre la production et la consommation intensives de viande ont coutume de donner ce chiffre éloquent : « pour produire un kilo de bœuf il faut 1300 litres d’eau »… Ok : En fait, ça dépend de quel bœuf on cause (d’abord, du vrai bœuf, on n’en trouve plus beaucoup). Le dit bœuf est en fait un taurillon de moins de 2 ans, engraissé au maïs US et au soja argentin, et élevé en feedlots (Parcs de terre battue, de tôle et de béton contenant des milliers, voire plus de 100000 individus)
L’eau nécessaire à cette production provient essentiellement de l’irrigation des cultures dont est issue l’alimentation de ces pauvres animaux, ainsi que de l’eau d’abreuvement qu’il faut puiser dans la nappe phréatique… toujours plus profond.
En outre, on comprend que la valeur nutritionnelle d’une telle viande n’est pas comparable à celle d’animaux ayant reçu une alimentation plus naturelle et diversifiée. L’on sait combien la vie sédentaire comporte de risques pour la santé humaine, combien il est recommandé aux personnes qui passent leur journée écran devant, fauteuil derrière et souris sur le côté, de faire de l’exercice et de fuir les fast–foods… pourquoi en serait–il autrement de nos vaches ?
Au sein du bocage, certains éleveurs s’y prennent un peu différemment : Leur bêtes sont nourries à l’herbe de prairie naturelle, point. De farines et autres intrants « spécial gonflette » : point… n’en trouverez. Du beau, du bon…du bio ! Ces animaux dégagent moins de méthane en pétant que l’équivalent carbone piégé par les prairies sur lesquelles ils paissent : Ils sont « carbo–négatifs ». Et pour ne rien gâcher, leur viande produite en cycle long (3ans) et commercialisée en circuit court, est plus riche en ces nutriments essentiels qui lui confèrent sa saveur particulière. Des vaches qui boivent dans de faillis « creux » (prononcer « crô » quand on fréquente le Martsi…), ou direct au ruisseau : Pour faire un kilo de ce bœuf, pardi, pas un litre d’eau puisée n’est nécessaire. Juste la pluie, du bon air, de la bonne herbe, pour notre bonheur… lequel, comme chacun sait, se trouve dans le pré ! Alors courons–y vite en attendant d’en savoir plus dans l’Aiguillon de juillet !