A l’aube des Trente Glorieuses, avec 4 fois plus de paysans qu’aujourd’hui, la ferme française était liée au sol, familiale et diversifiée. Fiable et autonome, ce système séculaire a pourtant failli disparaître. Or, la récente prise de conscience environnementale ayant promu l’agriculture bio et les circuits courts, l’on retrouve de petites structures agricoles qui cultivent avant tout la biodiversité… arrosée de système D. Chez nous en Sud Bourgogne, un bocage de prairies naturelles, un grand jardin potager et le poulailler verger. L’herbe et la haie nourrissent vaches et chèvres, lesquelles pratiquent un débroussaillage zéro carbone en tirant le meilleur parti des ronces, orties et autres prunelliers : Nos produits sont sains, ils ont du goût et sont économes en intrants. Le petit lait du fromage nourrit la basse–cour et le cochon, la volaille entretient le verger. La taille des haies fournit du bois et du BRF*, lequel on composte avec le fumier, pour les prés et le jardin. L’eau est captée à la source, chauffée en solaire et repart au pré au travers du filtre à roseaux. Le sous–sol chauffe la maison par géothermie. Bâtiments et aménagements d’élevage sont en bois, en pierre et couverts de tuiles d’occasion: matériaux locaux. Diversité, synergies, équilibre, recyclage, économie, respect de l’environnement: Alors, qui a inventé l’économie circulaire ?
*bois raméal fragmenté